«Début
août nous avons découvert en Sibérie orientale des
bouts de tissus de mammouth dans lesquels des cellules avaient
conservé leur noyau visiblement vivant», a indiqué
Sergueï Fedorov de l'Université fédérale
russe du nord-est de la République de Sakha (Iakoutie), membre
de l'expédition.
«Nous
avons pu observer immédiatement sur place avec notre microscope
portable que le noyau de certaines cellules était
colorié», a-t-il renchéri.
«Si
ce résultat se confirme au laboratoire de Séoul, ces
noyaux de cellules somatiques qui contiennent le génome complet
de l'individu permettront de procéder au clonage du mammouth,
comme le prévoit notre accord avec (la Fondation
sud-coréenne pour la recherche en biotechnologie) Sooam»,
a expliqué M. Fedorov.
L'accord
signé en mars entre Sooam et l'Université
fédérale russe prévoit des recherches conjointes
en vue de créer un mammouth, disparu il y a 10 000 ans de la
surface de la Terre.
Les
bouts de tissus -os, poils et substance grasse- retrouvés
à 100 mètres de profondeur dans le pergélisol
(permafrost) sibérien, à plus de 2000 kilomètres
au nord-est de Iakoutsk, «seront expédiés à
Sooam dès le mois d'octobre lorsque nous aurons reçu la
permission de les sortir de Russie», a ajouté M. Fedorov.
L'un
des pionniers du clonage, le Sud-Coréen Hwang Woo-Suk, une
personnalité controversée de Sooam, a participé
à cette expédition.
Hwang
Woo-Suk avait annoncé avoir réalisé deux
«premières mondiales» en 2004 et 2005, affirmant
avoir extrait une lignée de cellules souches d'embryons humains
obtenus par clonage en 2004, puis onze lignées en 2005.
Mais
des spécialistes avaient rapidement révélé
que le chercheur avait falsifié ses résultats et obtenu
accidentellement ces cellules par parthénogenèse et non
par clonage.
Hwang est en revanche l'auteur reconnu du premier chien cloné, baptisé Snuppy, en 2005.